La poterie en Nouvelle-Guinée: savoir-faire et transmission
des techniques,
par Anne-Marie et Pierre PETREQUIN.
résumé
Aujourd'hui en Nouvelle-Guinée et
dans les Moluques, la très grande diversité des techniques
utilisées pour façonner des poteries souvent de même
forme est un phénomène rarement observé ailleurs;
les variantes de montage y sont presque infinies, à l'image de
la diversité culturelle de ces régions. Les auteurs abordent
la question de la complexité technique en se plaçant du
point de vue des potiers eux-mêmes, en termes de savoir-faire,
de compétence et de difficulté d'apprentissage. En d'autres
termes, cette étude se fonde sur les caractères discrets
du montage céramique et ne privilégie plus uniquement
l'approche stylistique des formes et des décors. Il apparaît
que les céramiques en Nouvelle-Guinée peuvent être
classées en différents groupes, en fonction de leur degré
de proximité technique. L'étude spatiale de ces groupes
suggère plusieurs évolutions : la transformation de la
poterie Lapita après sa disparition en tant que marqueur identitaire,
des contacts maritimes intenses avec les îles de l'Indonésie
orientale et enfin des phénomènes de transmission de la
céramique par imitation et simplification en direction de l'intérieur
des terres.
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