INTRODUCTION
L'aire dont nous nous occupons est l'île de Maré,
traversée en son centre par le méridien 168° E et le
parallèle 21° 30' S. Sa superficie est de 650 km2. Elle est
l'île la plus méridionale des îles Loyauté,
qui comprennent du NW au SE, le récif de l'Astrolabe, le récif
et l'île de Beautemps-Beaupré=Heo, qui fut autrefois
habité, l'atoll d'Ouvéa=Eal(i) , l'île de Lifou=Driphu,
l'îlot de Tiga=Toka (à 27 km 600 de Ro) au NNW de
Maré, habité. Maré est séparé de Lifou
par un détroit de 46 km 500. On y trouve du NW au SE les îlots
inhabités Vauvilliers=Nie, Uo=Phuo, Leliogat=Niriekul,
Doudoun=Dodon ou Dudun. Ce dernier est situé à
7 km 500 au NW de Maré, dont c'est une dépendance naturelle.
Enfin au Sud-Est, cet alignement d'îles est prolongé par
le récif de Durand, dont les anciens Maréens soupçonnaient
l'existence (ils parlaient de haut fond ; il est à 60 km) et le
récif soulevé Walpole à 120 km que les Maréens
connaissaient (on l'aperçoit par temps exceptionnellement clair
des hauteurs dominant le cap Gua-du-re-hmu) et où ils allaient
parfois en septembre chercher des ufs d'oiseaux de mer. Cependant
ils ne lui ont pas donné de nom, ou du moins ne se rappellent plus
son ancien nom. On l'appelle Walapul. Ouvéa a une superficie
de 160 km2 de terres émergées, et Lifou 1150 km2. Maré
est séparée de la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie=Mak(o)
ou Eak(o) par un bras de mer de 110 km. Elle est distante de l'île
des Pins=Kunie ou Uzeri de 100 km, mais la présence des
récifs oblige à beaucoup de détours. On peut apercevoir
ces deux terres par temps très clair, la Grande Terre même
de la Roche, et l'île des Pins des falaises de la région
de Shabadran. Anatom=Kiam(u) est l'île la plus méridionale
des Nouvelles-Hébrides. Elle est distante d'environ 220 km au NE
(il y eut autrefois des relations réciproques suivies). Tanna est
à 260 km au NNE (on aperçoit la nuit les lueurs des éruptions
du volcan, du plateau de La Roche, d'après Alexandre Wenic, en
1939). Les Maréens nomment leur île Nengone. Eux mêmes
sont si Nengone, et leur langue est le pene Nengone. Les
Lifous nomment Maré Mengöni. En 1869, le P. Beaulieu
comptait environ 2300 individus. Il y avait 3104 habitants en 1956, 3160
en 1960 (avec 4180 personnes originaires de l'île), et 3240 habitants
en 1963. L'île est divisée en huit "districts"
administratifs : I/ Guama, ou Guahma, avec le grand-chef
Hnaisilin Henri à Nece, groupant les anciennes chefferies
du XIX' siècle des si Waek(o) à Ro, des Acakaze
de Thogon à Menaku -, 2/ La Roche, chefferie des
si Gureshaba, 3 / Tawainedr, chefferie des si Ruemec
; 4/ Penelo, chefferie des si Gurewoc; 5/ Eni, chefferie
des si Medu serei Hneod , 6/ Medu, chefferie des si Medu
serei Hna-Ule ; 7/ Wabao, si Hmed ; 8/ Tadin(u), chefferie
des Node ri Kurub(u). L'île est réserve indigène,
à l'exception des "80 pas géométriques"
de la zone maritime, et de 90 ha dans la région de Tadin(u)
concédés à la Pénitentiaire. En 1969, Maré
possède un médecin, un gendarme syndic des affaires autochtones,
une municipalité, une "école pilote", une poste,
tous installés à Tadin(u), centre administratif.
Elle est desservie par une ligne de cargos apportant le gros fret, et
une ligne aérienne Nouméa-La Roche. Les protestants forment
la majorité religieuse, divisés entre la Mission évangélique,
dépendant de la Société des Missions Évangéliques
de Paris, l'Église Évangélique libre du pasteur Charlemagne,
quelques Adventistes du 7e jour (dans la région de Wabao) ; les
catholiques sont environ 800 dont 500 habitants dans l'île, avec
La Roche comme résidence d'un missionnaire européen. Le
groupe des "Loyalty" a été aperçu la première
fois par le "store-ship" Britannia, Capitaine Raven, au cours
d'un voyage de Sydney à Batavia en 1793. Les îles furent
probablement vues du haut du mât, et furent décrites différemment
sur les cartes de l'époque. Sur les unes "Britannia"
était la plus septentrionale, et les Loyalty Islands" une
des plus méridionales. Dorothy Shineberg fait état d'un
grand bateau de plus de 345 tonneaux, ayant abordé Lifou. Il avait
de gros canons et deux ponts. Les hommes portaient des bicornes et des
vestes rouges. Le navire mouilla huit jours à un mille au Sud de
l'île. Les Blancs coupèrent un pin colonnaire pour faire
un mât. Murray parle aussi de la visite d'un bateau de Blancs, le
seul vu de mémoire d'homme avant 1841 à Maré. Les
Maréens se rappellent encore l'arrivée du premier bateau
monté par des Blancs. Ceux-ci descendirent à terre et se
ravitaillèrent en eau au trou nommé depuis Gu-kua ni si
Papale, entre les villages actuels de Medu et d'Eni. Ils ne virent personne;
tandis que les Noirs sidérés les épiaient dans la
brousse. De Brossard, donne des arguments pour la découverte des
Iles Loyauté par Lapérouse. Par lettre de M. le vice-Amiral
Comte deRosity en date du 2 mars 1826 (cf. Bibliothèque municipale
de Touloncahier D), Dumont d'Urville était chargé de reconnaître
lesîles les plus méridionales "qui se trouvent par environ2l°
32' de latitude sud et par 165° 28' de longitude orientale. Maiscette
longitude est incertaine et ne mérite aucune confiance". (Laréférence
est faite par rapport au méridien de Paris).C'est ainsi que le
15 juin 1827, l'Astrolabe longeait la côte Nord deMaré. A
3 h de l'après-midi, elle était par 21° 27'latitude
S, à 8 miles de la côte, donc un peu au Sud du capCoster=Dua
i Wadrorima. Dumont d'Urville vit des falaises escarpées, etune
petite plage, sans doute celle de Dranin. Il aperçut quelquesfumées,
un abri de feuilles en forme de tente, dans le Sud au loin descocotiers
et des pins colonnaires, probablement la région de Kurin, età
l'horizon les hauteurs boisées de Shabadran. Remontant vers leNord-Ouest,
il fit mettre en panne pour la nuit, après avoirlongé la
côte du cap Coster. Le matin, le navireentraîné par
le courant, se trouvait à la hauteur del'île Boucher=Toka.
Dumont d'Urville reconnut le cap Roussin=Dua iRekabeco, la baie de Ro,
enfin les falaises au NW, du cap Mackau=Dua i Cara. Ilconstata que l'île
était de formation calcaire, probablementmadréporique. Il
reconnut les îles Molard=Dodon, où il vitde la fumée,
Hamelin=Niriekul, Lainé=Phuo et Vauvilliers=Nie,avant d'atteindre
Chabrol=Lifou. Il laissa à Maré le nom deBritannia "en
mémoire du navire qu'on suppose avoir le premieraperçu le
groupe des îles Loyalty, bien qu'à ce sujet jen'ai pu me
procurer aucun renseignement positif". Il releva lestempératures
de l'air et de la mer. Il fit faire le relevé sousvoile du profil
des côtes Nord de l'archipel. Le cap Roussin estraccourci et repoussé
vers l'Ouest ; le cap Mackau est tropdélié ; et le cap Desgraz=Dua
i Pula, aperçu du NW, estdéporté vers l'Ouest. En
1840, Dumont d'Urville complétaitson exploration précédente
en suivant les côtes Sud del'archipel. Le 12 mai, il était
en vue de Britannia, il longeait lesgrandes falaises du Sud (ah. 120 à
138m) de la région deShabadran, Waba-yoc et Washoc. L'île
lui parut stérile etsinistre. Comme trace de vie, il n'aperçut
que deux fumées. Ilreconnut la presqu'île de Méririna
terminée par le capDesgraz. Le lendemain, il longeait Chabrol,
et le 15 à midi,Beaupré=Heo, où des indigènes
sur un coin de la plagefaisaient des signaux. Cette fois le contour des
îles est complet.L'erreur concernant le cap Roussin est conservée
; le cap Desgraz esttrop orienté vers le Sud ; la presqu'île
du cap Coster est un peugrêle (cette erreur ne cessera qu'avec la
carte tirée par lesAméricains pendant la dernière
guerre). Le cap Mackau bien querenforcé, reste trop mince. L'ensemble
est un peu trop allongédans le sens SE-NW, mais la silhouette est
reconnaissable. L'île deMolard est trop large. Le 4 avril 1841,
le Rd. Murray déposait deuxteachers polynésiens à
l'Est de Ro; Yves Person ; RaymondLeenhardt. Leurs débuts furent
pénibles et dangereux. L'envie nemanqua certainement pas à
des Maréens de les faire passer aufour. Puis vinrent les sandaliers
; le contact fut très rude et lesMaréens acquirent une réputation
de féroces sauvages.Ta'unga fait allusion à ces affaires.
Il parle de 9 équipagesmassacrés, plus sept hommes d'un
autre bateau avant 1847. Il en rajoutecertainement, mais le total des
Blancs mangés, 33, s'approche de lavraisemblance. Ces conflits
sanglants provoquèrent la visite duCapitaine Erskine sur la Havannah,
qui préféra arranger leschoses par la douceur. L'évêque
anglican Selwyn profitait de lavisite du bateau de guerre pour voyager
en sécurité.C'était en 1849. Mais auparavant le teacher
rarotongien Tau'nga, que sessupérieurs évacuaient de Touaourou,
fit un court séjourà Maré en 1845. Le récit
de son séjour ne m'a pasdonné l'impression du vécu
escomptée. Il se contente tropde généralités.
On se demande s'il comprenait bien tout cequ'il voyait. En 1853, débarquaient
les deux pasteurs de la LMS Jones etCreagh. En 1864, le drapeau français
était hissé àTadin(u), mais aucun administrateur
ne fut laissé sur place. En novembre1866, le P. Beaulieu de la
Mission Mariste, débarquait à LaRoche, suivi en janvier
1867 du P. Guitta. L'opposition des païensà la chefferie des
Hnaisilin et des deux missions provoqua un conflitpolitico-religieux qui
aboutit à une "guerre" en 1869, suiviepar la défaite
et par l'exil des partisans des Pères àl'lle des Pins et
à Nathalo, Lifou, et par leur retour en 1875. Puis,après
de nombreux remous, il y eut une nouvelle guerre en 1880,où eurent
lieu le massacre des enfants de Medu, et l'incendie du villagede Penelo.
Des soubresauts recommencèrent, mais sans mort d'homme, ou dumoins
sans bataille à la manière canaque. Les luttes politiquesvinrent
ces dernières années donner un dérivatif pluspacifique
à l'humeur belliqueuse de nos gens. Le service hydrographiquede
la Marine française a édité la carte de laNouvelle-Calédonie
et des Iles Loyauté en 1856, carte nº1538 au1/298.000', puis
une autre la carte nº 2038 en 1863, celle des mouillages deMaré
nº5229 au 1/20.000' en 1903. La carte nº2038 servira de base
pourles cartes terrestres jusqu'à celle publiée en 1950
par leservice topographique de Nouméa "Dépendances
de laNouvelle-Calédonie au 1/300.000" dessinée d'aprèsles
services topographiques américains. On arrive enfin à lacarte
de Maré en 4 feuilles et en couleur, éditée par leMinistère
des Travaux publics et des Transports, Institutgéographique National,
136 bis rue de Grenelle, Paris Vll°. Lescontours et les courbes de
niveaux ont été faits par photosstéréo-aériennes.
Certaines localisations y sonttrès approximatives. Ainsi la région
nommée CACAGOdésigne en réalité un site beaucoup
plus petit, celui deCacag(o) à 2 km 5 au SW de la place indiquée.
Wabayoc estmarqué à 1 km 8 à l'Ouest. Les ronds de
la savanecorrespondent à des arbres en boule, des ye-co=Cerbera
manghas, quipoussent et meurent assez rapidement. On a marqué
des marais en desendroits inattendus, eg. au SE du bosquet marqué
Taora, sans doute parcequ'il y avait une touffe de roseaux washow(e)=Miscanthus
japonicus, And.Graminées. Le vrai Taora est à 1 km à
FWSW,traversé par la route moderne La Roche-Awi. Par contre le
grand maraisde Maré, le hmede de Wabao n'est pas indiqué
etc., etc.. Mais lescontours de cette carte sont exacts, et elle a servi
à meslocalisations. Maré se présente comme un atoll
soulevé,possédant plusieurs affleurements volcaniques dont
les principaux sontRawa, Ponibok et Peorawa uni à Tapeorawa. Ils
sont entourés decoraux fossiles très anciens couverts par
de la forêt (eg.laforêt de Rawa). Le pourtour de l'île
est constitué par lerécif de l'ancien atoll, atteignant
une altitude de 138 m dans le Sud,de 125 m dans l'Ouest, de 108 m dans
le NW, de 93 m à La Roche, de 84 mdans l'Est et de 62 m seulement
dans le NE. Cette région est couverted'une grande forêt,
Wocedran, qui fait le tour de l'île, mais estsurtout importante
dans le Sud. La baie de Tadin(u) est le résultat d'uneffondrement
ayant provoqué la fracture nommée maintenant"le ravin".
Le fond de l'ancien atoll correspond à la terrasse de M. Pierre
Chevalier. Elle est couverte d'un maquis, Woc. Au Sud de LaRoche s'étend
une savane, le Hnahnerec, dont l'altitude descend à41 m près
de Tawainedr. Les cultures se font le plus souvent à lalisière
de la forêt Wocedran, ou dans le maquis Woc. La savane,hnahnerec,
a été cultivée au temps des Eletok. Les tracesde
leurs cultures sont encore visibles sous forme de tas de cailloux venus
dunettoyage, hadid, ou de la terre buttée. De profonds avens et
dolines(watheb quand leur fond est sec ; bone et wi quand il y a de l'eau),
desgrottes malu, dont la voûte de certaines s'est effondrée,
desgaleries horizontales longues parfois de plusieurs centaines de mètres,témoignent
de l'activité des eaux d'infiltration. Ils permettentd'atteindre
la base volcanique (eg. Watheb ni Hnamajeri, Hnathid ni wajakag),ou la
nappe d'eau douce de Ghyben-Herzberg (eg. les trois Bone, wi prèsd'Enene,
le trou de Ude, etc.). Wapep (estuaires des cours d'eau souterrains),Bone,
wi ainsi que les cuvettes naturelles se remplissant d'eau de pluie tini,permettaient
dès les temps anciens de se ravitailler en eau douce. Lanourriture
de base tant pour sa quantité que pour sa valeurcérémonielle
est l'igname wa-koko, Dioscorea sp. Je me, suis faitciter les noms de
103 clones dont 15 ont été introduits depuisl'arrivée
des Blancs. Ces 15 sont toutes des Dioscorea alata. Al'époque antérieure,
les Maréens possédaient doncau moins 88 clones d'ignames
dont 2 sont des clones de Dioscorea nummularia, 2de D. Pentaphylla, 2
de D. Bulbifera, 1 de D. Hispida et 1 de D. Esculenta, les80 autres étant
des D. alata Les Maréens connaissent troisserpents marins=bece,
megenine, ukan, cinq serpents terrestres une :waunacaiei, kediked(i),
wenokad(i), cashel et namahno. Waunacaiai est un petitserpent de 40 à
50 cm de long, vindicatif, de couleur brun-rose ettaches noires Ü'en
ai envoyé deux spécimens à l'IFOde Nouméa
pour identification) kediked(i) est, un serpent grisatteignant 1 m 20
de longueur et logeant sur les falaises de la zone littoralewenokad(i)
est un grand python pouvant atteindre 4 m de long ; il esttrès
rare et vit dans la grande forêt (un petit spécimen aété
envoyé vivant de Lifou à l'IFO en 1966) ;cashel atteint
80 cm de long , il est gris avec des taches gris foncé etnoires
(il grimpe sur les arbres pour attraper les roussettes). Je n'ai pas vude
namahno. Namahno et cashel vivent dans la forêt de la zone littoralede
Cerethi poussant sur les rochers. Les Maréens comptentégalement
comme serpent une un reptile aveugle=tedrengod qui selon euxcreuserait
des galeries dans la roche dure. Du moins loge-t-il dans les trousde pierre
dure où on le trouve en cassant les roches. Un spécimenfut
envoyé il y a plus de trente ans pour identification. Marépossède
8 espèces d'oiseaux de mer, 38 espèces d'oiseauxterrestres,
plus deux espèces disparues, dont le coq Bankhiva=titewintroduit
par l'homme. Depuis on a amené divers oiseaux de basse-cour.Maré
possède de petites chauve-souris=wateto, la roussette-adrai(e)=Pteropus
sp. On se rappelle l'époque antérieure àl'arrivée
de cette dernière. Le seul mammifère terrestremaréen,
avant les animaux introduits depuis l'époqueeuropéenne,
était le petit rat autochtone=xeli, qui esttrès certainement
d'importation humaine. Il y a deux traditionsconcernant son introduction.
Un des deux mots pour dire "mordre"=kuliest celui du
chien à Fidji et en Polynésie. Il est relativementancien
car on le retrouve dans le nom d'homme Kuli-Kuma="il a morduKuma",
déjà porté au début du XIX'siècle.
Il est possible que le porc polynésien aitété connu
à Ouvéa, plus exactement à Mouli.Mais je n'ai pas
de preuve de la présence du poaka avant l'èreeuropéenne.
On peut situer la moyenne des pluies autour de 2 m àLa Roche, avec
de grands écarts (eg. 4 m 20 en 1951 à Tadin(u), 1m 40 en
1960 à la Roche). Le micro-climat de la grande forêtprovoque
une humidité et des précipitations qui peuventdépasser
de 0 m 50 la moyenne mesurée à Tadin(u) età La Roche.
En juin-juillet, le thermomètre marquegénéralement
de 22 à 24° à midi, et de 18à 20° la nuit
par temps couvert. Par temps clair, il se produit unrayonnement intense,
et la température peut tomber à 15° etmême 13°,
exceptionnellement à 6°, dans le centre del'île, tandis
que le bord de mer est nettement plus chaud. Il se condensealors la nuit
un brouillard épais vers 20-22 h et une rosée quimouille
la terre, et qui en forêt laisse la terre mouillée commepar
une petite pluie. En décembre -janvier, le thermomètre peutatteindre
à midi 29-33°, tandis que le sol peut êtrechauffé
à plus de 70°. Il y a parfois de longuespériodes sans
pluie suffisante, où les citernes sontsèches. Cela peut
durer 3 et même 6 mois. Par contre, il esttombé 1 m 83 de
hauteur de pluie à La Roche du 1er au 10 avril1967. Il y a presque
tous les ans, 5 ou 6 jours où lesprécipitations dépassent
20 cm par 24 h. Certaines pluies sonttrès brutales : 7 cm en 1
h ou même en 3/4 h. D'une façongénérale, on
peut dire que la saison chaude et pluvieuse commenceen fin novembre ou
au début de décembre et s'achève en finmars ou au
début d'avril. Avril et mai voient plutôt du beautemps. Juin
et juillet sont des mois de pluie fraîche. Octobre et ledébut
de novembre sont des mois de forte chaleur sèche, voiretrès
sèche. Paradoxalement la reprise de lavégétation
de beaucoup d'arbres à feuillage caduc et lapoussée de ligname
se font en temps de sécheresse. La saison descyclones est la même
que dans le Pacifique Sud-Ouest, c'est-à-diredu milieu de décembre
au milieu d'avril, les plus violents se situantvers la fin de mars ou
au début d'avril. L'équinoxe de septembrevoit également
de violents coups de vent=pauteut, des tourbillons devent=lanicas,
et parfois des trombes=kuthi. Il est probable que Maré aconnu
un climat plus sec quelques siècles auparavant. Les mythes y fontsouvent
allusion : les feuilles de cocotier tombent, les bananiers meurent.Ceci
ne se voit plus maintenant. Les traces de culture de Tapeorawa supposentla
lutte contre la sécheresse : quelques mètres carrés
deterre arable sont humidifiés par des amoncellements de pierres
servantà provoquer la condensation de l'humidité atmosphérique.L'anthropologie
physique de Maré a été faite par Sarasin.On définit
les Maréens comme étant de racemélanésienne
métissée de race polynésienne.Ce sont des formules
commodes qui s'effritent à un examen serré.Les types humains
sont extrêmement variables, avec cependant un typegénéral
qui permet de distinguer un Maréen d'un homme del'Ile des Pins
ou de Touaourou, un Maréen de l'Est d'un Lifou, bien queLifou et
Maré soient anthropologiquement rapprochées. LesMaréens
sont dolychocéphales et mêmehyperdolychocéphales.
Les arcades sourcilières sont de saillantesà très
saillantes. Le front est le plus souvent trèsélevé,
autant que celui d'un Européen moyen. Mais certainsont le front
fuyant. Dans les cimetières, on trouve des spécimensau front
très fuyant. Les cheveux sont noirs, quand ils ne sont pasdécolorés.
Certains sont droits. On plaisante leurs porteurs enles appelant yegomed
(=oursin noir à piquants noirs de 4 à 5 cmde long). D'autres
sont ondulés, d'autres frisés, oufrisés en vadrouille
(=waniwani). Certaines femmes ont les cheveux longsondulés
tombant dans le dos (o re yehawo ci therathera ri coon). Cela setrouve
chez les serei Koe ou les si Lawacele d'ascendance polynésienneindubitable.
Le nez est parfois mésorhinien, le plus souventplatyrhinien ; les
lèvres sont éversées àtrès éversées
; la face est prognathe à trèsprognathe. Les os sont forts.
Certains chignons occipitaux atteignent 1 cm 5d'épaisseur ; la
mâchoire est forte et s'approche du type decertains néandertaliens.
Signalons le tibia en lame de sabre, motà mot en maré "côte
de cocotier"=eanu, qu'ontrouve chez les si Tahned, les si
Tae. La taille est très variable, d'1m 55 à 1 m 85 pour
les hommes. Cela n'est pas dû au hasard. Lestraditions décrivent
la taille des clans à leur origine. Les siRue-Ezi étaient
primitivement très petits, les si Medutrès grands, et certains
le sont encore. La musculature est trèsforte. L'obésité
existe tant chez les hommes que chez les femmessans être dominante.
La peau est de brun foncé à chocolattrès foncé,
sans être jamais absolument noire. Lespolynésiens avaient
la peau de teinte tha-bene, et au soleil couchantelle était mor-dorée
de la couleur de la chair de la bananewa-kiam(u). C'était le cas
des chefs si Lawacele ; par contre les siTadrere étaient plus foncés
que leurs voisins. La peau des hommesest velue surtout sur la poitrine,
la barbe est frisée en broussaille ;la calvitie est fréquente.
Tous les bébés que j'aivisités portaient la tache
mongolique sur la partie coccygienne. Lejeune garçon est couvert
sur le dos d'un duvet blond qui disparaîtau moment de la puberté.
L'organisation politique et sociale aété étudiée
par J. Guiart. Il en décrità fond les détails et
fournit des élémentsd'explication. Le but de cette thèse
est précisémentd'exposer l'installation lointaine des chefferies
reconnues parl'Administration française. Notre auteur souligne
combien estdifférente l'organisation des chefferies vue par les
indigèneseux-mêmes de la conception que s'en forgent les
représentants del'Autorité française, comme du reste
beaucoup de Blancsnéo-calédoniens qui croient connaître
les coutumesautochtones. Selon eux, on a la hiérarchie suivante
: le grand-chefcommande au district, ayant sous lui des petits-chefs qui
commandent auxvillages. Le chef a le haut domaine des terres, et les distribue
à sessujets. Les indigènes se prêtent parfois au jeu
des Blancs ; maisentre eux, les choses se passent très différemment.L'exposé
de J. Guiart est amplement suggestif. Le chef retok="lesaînés"
ou doku (la dualité des termes indique unedouble origine à
la chefferie) n'est pas une tête, caput, mais uncentre hnor. Il
est avant tout objet d'affection hnoron. Il est le centre decohésion
de sa société. Son rôle essentiel n'est pastant de
commander, bien qu'il le fasse, mais de recevoir les diversprésents
de ses "frères cadets" cel, celuaien. Il yrépond
par un contre-don qui n'est pas l'équivalent du don. Maisl'inégalité
voulue entre ce qui est donné et ce qui estrendu permet à
chacun de se situer les uns par rapport aux autres, dansune société
déterminée et une circonstancedéterminée.
Pour juger de la valeur du don, dans tellesociété, il faut
ajouter à la valeur intrinsèque dudon, les qualités
du donateur et du récepteur, et la circonstanceoù se fait
le don. Tout est question de nuance et de délicatessedifficilement
chiffrables. Les tricheurs, car il y en a, sont mal vus, qu'ilsdonnent
trop pour se hausser dans la hiérarchie sociale, ou qu'ilsdonnent
trop peu par pingrerie ou par mépris à l'égard deleur
interlocuteur. Il y a enfin les contestataires qui rejettent le prestigedu
bénéficiaire. Cela produit des conflits, autrefoisarmés.
Le doku est aidé par ses aca-nia="maîtres dumal",
factotums, autrefois maîtres des magies, maintenantlaïcisés.
La chefferie s'est constituée par un contratsocial=ekonejeu passé
par plusieurs clans donnant laprééminence à l'un
d'entre eux, ou par la conquête,la domination sur un autre clan
qui se soumet, ou par la venue de fugitifs quidemandent protection. Les
chefferies actuelles sont basées deprès ou de loin sur le
massacre des Eletok, les anciens maîtres dupays. La notion de "maître
du sol"=aca-rawa est devenueà Maré fort complexe, Leur
antériorité esttrès variable. Seule l'histoire peut
fournir une explication valable.Car, n'en déplaise à Malinowski,
les sociétésarchaïques ont leur histoire. Dans leurs
contestations, lesindigènes se réfèrent tantôt
à un mythereçu de tous, tantôt à un fait historique,
dont lescoordonnées spatiales sont précises. Seules peuvent
êtresujettes à une certaine indétermination les coordonnéestemporelles.
La tribu padoku se donne comme l'extension théorique duclan guhnameneng
où nous retrouvons la notion, beaucoup plus simple ici,du don et
du contre-don entre l'aîné tok et ses cadets cet Maisà
la différence du padoku qui est obligatoirementlocalisé,
le guhnameneng peut survivre à l'abandon ou à laperte de
son territoire d'origine. Le présent au chef de clantoka-guhnameneng
peut être apporté par ses cadets disperséstant que
des difficultés majeures ne s'y opposent pas. L'abandon dudroit
aux présents correspond à une démission. Le mariagepréférentiel
est celui entre cousins croisés=acenongon.Mais il n'était
pour ainsi dire jamais pratiqué. Les chefs etleurs parents polygames
élargissaient l'éventail de leursalliances. Cependant certains
clans s'enorgueillissaient du privilège defournir l'épouse
"première acquise" cuada au chef doku.Il y avait non
seulement échange de femmes mais aussi d'hommes paradoption de
petits garçons, et même d'adultes qui changeaientalors d'"état
civil". La mise en place de l'équilibrede ces échanges
pouvaient s'étendre sur plusieursgénérations. Autant
dire que cet équilibre étaità refaire sans cesse.
La filiation est patrilinéaire etpatrilocale, du moins dans le
principe. Cependant les maternels quireprésentent la source de
vie qu'est la femme ont une grande importance.Les villages actuels sont
pour leur majorité récents. Ils ontété fondés
sous l'impulsion de l'Administration ou desMissions, ou leur organisation
a été totalementrenouvelée. Il existait autrefois
un double courant d'échange derichesses cenge-ni, et par suite
de femmes et d'hommes, le la-ni="lechemin des richesses". Il
a cessé d'exister avec la disparition desmoyens de transport autochtones
inter-îles. Il avait étédéjà signalé
par M. Leenhardt. C'était une sorte dekula. Le courant des pierres
vertes partait de l'île Ouen où ellesétaient fabriquées,
passait par l'Ile des Pins, remontait parMaré, Lifou, Ouvéa,
regagnait la Grande Terre à la hauteurde Hienghène, et bouclait
la boucle en passant par les chefferies pourarriver à l'Ile des
Pins quelques générations plus tard.En sens inverse, les
richesses de coquillage, fabriquées dans larégion de Koné,
quittaient la Grande Terre par Hienghènepour aller à Ouvéa,
Lifou, Maré, l'Ile des Pins, etc.L'ordre du circuit n'était
pas absolu, car l'Ile des Pins, Touaourou,Ounya avaient leurs relations
directes avec Lifou - et Ouvéa avecBélèp. Cependant
chacun avait son partenaire d'échange ;ils étaient tous
deux ace-cuen. La religion des anciens Maréensétait excessivement
complexe et touffue et je ne puis faire ici qu'unexposé très
sommaire. Elle consistait essentiellement dans leculte des kaze et des
yaac. Le kaze est primitivement le cadavre-dieu. Les osdu mort=du-re-kaze
peuvent être employés à toute fin utile,en particulier
pour tuer l'ennemi. Le terme kaze a étéemployé pour
désigner tout objet puissant destiné ànuire, surtout
la petite pierre magique amenée par les Lifous si Xacace,qui fortifièrent
les waceng existant alors à Maré. Wacenget kaze étaient
la propriété des aca-nia et desmo-ete-shet, les "vieux".
Ceux-ci sont des membres cadets du clan,détenteurs des magies,
tandis que les aca-nia sont étrangers auclan. Les yaac sont des
divinités-personnes, identifiées parfoisà des rochers,
des lieux-dits, des manifestationsmétéoriques, etc. Ils
vivent isolément ou en groupe(mo-yaac), en particulier les kazenir(i)
qui sont des ogres, et les maica quisont des lutins. Ils sont la propriété
du clan dont ils sont lessymboles et parfois l'origine. J'insiste sur
le culte de la source de viereprésentée parfois par le Grand-Père
ou laGrand-Mère, Pa. Beaucoup de mythes d'origine commencent ainsi
:aca-wabuaien=la grand-mère et le petit-fils. Cette grand-mèrepeut
être un tas de cailloux situé sur un sentier ancien. On luifait
une offrande de bois sec pour réussir la pêche ou lescultures
suivant les cas. Certains de ces grands-pères ou de cesgrands-mères
sont des animaux. Ainsi la roussette adrai(e) est le pa dessi Cuaden qui
en principe ne doivent pas le manger, bien qu'ils le fassent sansscrupule.
D'autres yaac ont "leur" animal. Telle la vieille quiaborda
à Hna-te-re-kaz (=là où le kaze a abordé)dont
l'oiseau était le martin-pêcheur, zeze, immangeable pour
elletant il lui est amer, kece. D'autres clans sont caractérisés
parla "maîtrise" de tel animal comestible ou de telle
plantealimentaire, ou de tout cela à la fois. Les si Tawakanspécialistes
de la pêche à la carangue wamaran, etpossédant des
magies ad hoc, sont appelés familièrementwamaran=carangue.
Ce terme désigne leurs parties sexuelles, tant cellesdes hommes
que celles des femmes. Appeler par ce nom une fille de ce clan estlui
faire une invitation érotique. Chaque clan, avec des variantes,possède
ainsi un animal ou une plante, ou un phénomènenaturel qui
le caractérise. Appelons cela totémisme pour lafacilité
du langage, sans vouloir donner à ce terme unedéfinition
précise. Il n'est pas sans rappeler certaintotémisme fidjien
et la doctrine du wangawanga enveloppe". LeMaré pene Nengone
est dérivé des languesmélanésiennes, du groupe
austronésien. Sans vouloir ouvrirdes controverses, disons simplement
que son évolution aété très spéciale
: la langue s'est d'abordconstituée en éléments mono
ou dissyllabiques et s'estreconstituée en formant des mots assez
longs. Le maré se permetdes transformations rares que les spécialistes
traitentd'"irrégulières" et de plus ou moinshérétiques.
Seules de petites îles peuvent se permettreces fantaisies. Tel est
le passage de l'm à n et vice-versa qui ont lieuentre le maré
et le lifou, des métathèses dephonèmes. Les indigènes
font beaucoup cela par manière dejeu et le jeu est devenu une habitude.
Il n'y a rien d'étonnant detrouver des concordances de mots et
de noms propres entre Maré, lesNouvelles Hébrides, les Fidji,
les Iles Salomon, jusqu'aux Massim, ainsiqu'à Samoa et Tonga. Le
Maré possède trois formes delangage : le pene animac qui
est la langue familière et qui sert de baseaux deux autres ; le
pene egesho la langue triviale et insultante, quipossède des mots
archaïques et le pene iwateno la languerespectueuse qui possède
beaucoup de mots fabriqués mais aussides mots archaïques tombés
en désuétude et auxquelson a redonné vie.
TABLE DES MATIERES
Chapitre I. Introduction Géographie Découverte par les
Européens Cartographie Géologie Botanique alimentaire Zoologie
Climatologie Anthropologie physique Organisation politique et sociale
le la?ni Religion Linguistique
Chapitre II. Méthode de travail. Les Traditions. Les Symboles
Les traditions historiques. Les mythes Les divinités yaac Les danses
Conclusion, valeur de la Tradition
Chapitre III. Synthèses historiques. Les Eletok Erreurs possibles
des informateurs Synthèse de Cocokat si Tadeng Le Père Boillot
Le Père Beaulieu Awanedr si Ruemec Jon Ukan serei Eoce Les gens
de Nece Document 1. Synthèse de l'histoire de Maré par Cocokat
si Tadeng. D 2 Synthèse de l'histoire de Maré, par Cocokat
si Tadeng, 2° texte et explication D 4 Wakon, récit d'Awanedr
si Ruemec D 5 La cession de La Roche au Service de l'Aéronautique
civile D 6 Texte du drikona Jon, les Origines de Maré D 7 Histoire
mythique de l'lle de Maré par les gens de Nece L'époque
préhistorique L'époque moyenne ou Époque des Eletok
. Les chefferies modernes . (Guahma, Le ralliement des Acakaze et des
si Waeko à la nouvelle chefferie. Acakaze si Tadrere. Acakaze si
Lehmi)
Chapitre IV. Les Anciens clans I ? Les si Rueezi ; le crabe et le bulime.
Il ? Si Titi, Wadrarephien, si Gi et si Puhan III ? Si Terol : si Ponibok,
si Pheu, si Tapejekol, si Hnarewaeth IV ? Les 3 Vers : si Tapep(a), si
Tahned, si Gurewo(e) ? D 8 V ? Si Welo, si Gurewabao
Chapitre V. L'arrivée des "vraies ignames". Le cycle
de Ma 1 ? Le cycle des ignames de Ma D 9 Les ignames de Ma I, traduction,
commentaire (aca?nia) D 10 Les ignames de Ma II, commentaire D 11 Les
ignames de Kiam(u), commentaire D 13 Wahmiratene I, commentaire D 14 Washongoshongone,
commentaire D 16 Zine i Aca?kaze ne Zine i Aca?bece, commentaire D 17
Waunekeron, commentaire D 18 Rarona, commentaire (ace?re?soten, mo?eteshet)
D 19 Waene I, commentaire D 21 Waene Il, commentaire D 22 Waica i Dranin
I, commentaire D 23 Waica i Dranin II, commentaire D 24 Waica i Dranin
IV, commentaire D 25 Xeruhmu, si Xacace de Rawa, commentaire 2? Le cycle
de Kazenir(i) D 26 Kazenir I, commentaire D 27 Kazenir II, commentaire
D 28 Wayotr si Mer(i)I D 29 Wayotr si Mer(i)II Commentaire de D 28 et
de D 29 D 30 Kazenir des si Cuaden, commentaire 3? Cycle des Wamirur de
Ma D 32 Wamirur I, explication D 33 Wamirur II, explication D 34 Wamirur
III, explication D 35 Wamirur IV, explication 4?"La passe des gens
de Ma" 5 ? La civilisation de Ma (Kiam(u), (Ma), (Warorimane) Les
clans se rattachant à Ma : si Rueezi si Kayec Waiei i Kayec, si
Asu serei Cu si Mer(i) si Cuaden si Thunu si Rawa serei Guam si Nekub(u)
Acakaze si Tapoboc si Hnadid
Chapitre VI. Le cycle de Wadrarepien de La Roche . Wahnahnerec, si Gai(e),
si Rawa, serei Koe, Tokeni serei Rawa D 38 A et B 38 A si Gi ne si Puan
D 38 B Wageleda, commentaire D 40 Zangezange, commentaire D 41 Origine
des Grandes Roches de Maré, commentaire D 42 Wahnahnerec, commentaire
D 43 si Gai(e), commentaire D 44 Tokeni serei Rawa, commentaire Synthèse
historique et sociologique : si Gi si Puan serei Koe si Rawa si Obu Ma?aca?ran
si Cooneon
Chapitre VII. Le cycle de Lo ; les Fils du Lézard Waeki wawen
et Waeki xeroen ; si Rueezi , si Pecuaen ; si Neye ; si Nekub(u) Hna?kudo?tit(i)
si Tawai(e) D 46 Les deux surs Hnaxelen et Hnameleon, commentaire
D 47 Lo I, commentaire D 48 Lo II, commentaire D 50 Les Fils du Lézard
II, commentaire D 51 Lo III, mythe des si Neye, traduction, commentaire.
D 52 Lo IV, par le P. Boillot, commentaire D 53 Waeki wawen ne Waeki xeroen
I D 54 Waeki wawen ne Waeki xeroen Il Commentaire de D 53 et de D 54 D
55 Waeki wawen ne Waeki xeroen III, commentaire Reconstruction historique
et sociologique : si Pecuaen si Kadic(a) si Neye si Waninetit(i) et si
Tawaie . si Nekub(u) Datation de Hnakudo?tit(i)
Chapitre VIII. Les grandes chefferies Eletok Polynésiennes de
la Côte Est. Cycles des si Hnadid, des si Weba, des si Lawacele
; Shokaw ; Tateb si Thuba D 56 Waneren, commentaire D 57 Haicongene ne
Ridridr(i), commentaire D 58 Megenine, commentaire D 59 Wanolene, commentaire
D 60 Tojerine ne Wamamrene, commentaire D 61 Waihmadrane ne Shodron, commentaire
D 62 Waihmadrane ne Hnakuyadron I D 63 Waihmadrane ne Hnakuyadron II .
Commentaire de D 62 et de D 63 D 64 Duredridr(i), commentaire D 65 Thashungone
I D 66 Thashungone Il D 67 P. Poulhès : Meurtre d'Ayene si Lawacele
. Commentaire de D 65 à D 67 D 68 Wainebengo ne Shokaw I D 69 Wainebengo
ne Shokaw II . Commentaire de D 68 et de D 69 Cycle de Tateb si Thuba
D 71 Tateb 1, commentaire D 72 Tateb 2, commentaire D 73 Tateb 3 D 74
Tateb 4 . Commentaire de D 71 à D 74 Reconstruction historique
et sociologique : si Hnadid si Athu(a) si Urawa si Wairu si Weba si Lawacele
Chapitre IX. Cycles divers 1 ? Cycle de Waica i Thi D 78 Waica i Thi,
commentaire (si Hne, Canala) 2 ? Cycle de Guacecegow, commentaire de D
82 3 ? Cycle de Wahmirat D 84 Wahmirat II, commentaire 4 ? Les si Pula
Chapitre X. Node ri Kurub(u). L'arrivée du Kaze. Si Xacace, si
Hnathege, Acakaze 1 ?Les Node il Kurub(u) Les si Thuahmijoc Les serei
Wakuarori Les serei Wo Yeiwene et Cocokat 2? Les Mythes concernant le
Kaze ; les si Xacace et les si Hnathege D 85 si Xacace I, commentaire
D 86 Hna?whan o re titi Puan, commentaire D 87 si Xacace III, commentaire
D 88 si Xacace IV, commentaire D 89 si Xacace V, commentaire (ace?re?soten,
hna?ka?sese, guhnama) D 91 Wapon, commentaire D 92 Tapep(a) ne Xacace
(kaze et paac), commentaire D 93 si Hnathege, commentaire D 95 si Tadrere
I D 96 si Tadrere Il . Commentaire de D 95 et D 96 D 97 Kaze ri woc, commentaire
3 ? Reconstruction historique et sociale concernant l'introduction du
Kaze si Xacace si Cohmu si Cowel (et si Tawadeng et serei Wagum(u) si
Hmed si Taxeru(e) (si Hnashud(u)) si Waek(o) si Non si Hnathege Acakaze
Chapitre XI. Cycle de Warekaicane si Thatha D 99 Warekaicane si Thatha,
commentaire DI 00 Jonas à Maré (P.Lambert), commentaire
Reconstruction historique et sociologique : si Thatha, si Ure si Hne,
si Gitija, si Tawadeng
Chapitre XII. Conclusion Table des Cartes et Photographie : L'arrivée
des ignames à Maré Maré, Waica i Dranin Waïca
i Dranin Si Gi ne si Pkian, Wageleda Gi no Waninetit(i) Hnakudotit(i)
Photographie de Hnakudotit(i) Shabadran L'arrivée du Kaze à
Maré Maré Région de La Roche, Rawa, Terol, Hnahnerec
Région de Peyec?Lawadeng Région de Rawa Région de
Cuaden, Leon, Locekol Région de Bone, Enene, Peorawa, Pewaet, Penelo
Région de Penelo, Patho, Padewi(a) Région de Kurin, Guadurehm(u),
Watheo Région de Watheo, Shabadran, Dradrac, Hnakud Région
de Shabadran Région de Wabao, Pula, Tadin(u) Région de Tadin(u),
Tuo, Thuahmijoc, "Lion", Betcéda" Nece Région
de Padaw(a), Hnawayèc, Wakuarori, Tenan, Ro, Cara Région
de Tenan, Thogon, Rekabeco, Cadralo, Menaku
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