PREFACE
La première édition de cet ouvrage était parue
en 1953 à l'occasion du Premier Centenaire de la présence
Française en Nouvelle-Calédonie. Il s'inscrivait dans la
liste des publications destinées à apporter une lumière
nouvelle sur la Grande Terre. Il s'agissait alors de dresser un répertoire
des "personnalités" calédoniennes, de tous ceux qui, d'une
manière ou d'une autre, avaient contribué, au cours de ce
premier siècle d'insertion dans l'histoire mondiale, à "faire"
la Calédonie. Et donc, tout d'abord, aux familles de colons, de
commerçants, d'industriels, de mineurs et de marins venues s'installer
en Calédonie et y ayant fait souche; à toutes les personnalités
qui, à titre épisodique, ont contribué à la
prospérité de l'archipel, à sa meilleure connaissance
ou à son rayonnement extérieur: administrateurs, savants,
ingénieurs, voyageurs, médecins, missionnaires, etc. Les
anciens combattants de la première et de la Deuxième Guerre
mondiale avaient évidemment trouvé une place toute particulière
dans ce Répertoire. On avait aussi songé à faire
mention des principales familles de chefs calédoniens. L'ouvrage
comportait environ un millier de notices familiales et mentionnait 3 000
personnes. Il avait demandé trois années de recherches et
fut tiré à 1650 exemplaires. Ils sont depuis longtemps épuisés.
Ayant eu l'occasion de passer quelques mois en Calédonie, à
cheval sur les années 78-79, il me parut alors possible de mettre
au point ce travail. Hôte du presbytère de la cathédrale,
j'ouvris donc mes enquêtes. C'était un travail assez délicat.
Il est difficile de reprendre en sous-œuvre une construction achevée,
d'ajouter un étage ou deux à un édifice. Pour bien
faire, il aurait fallu revoir une par une les notices des personnes qui
figuraient dans la première édition. La chose n'était
pas aisée. Certains obstacles vinrent se mettre en travers du chemin.
Force m'a donc été de m'intéresser plutôt à
de nouvelles personnalités avec lesquelles il était facile
d' avoir des contacts directs. On ne m'en voudra pas trop. Après
avoir ratissé de mon mieux le grand Nouméa, J'ai pu aussi,
grâce à quelques voyages à l'intérieur de l'île,
aller rendre visite à des personnalités de la brousse et
en rapporter plusieurs centaines de notices - 433 exactement - qu'on trouvera
à leur ordre alphabétique dans cet édition. A analyser
ce score, constatons que, pour environ 120 jours de présence dans
l'île, cela représente la mise sur pieds de deux notices
quotidiennes, ce qui est un tableau de chasse parfaitement honorable !
Que cette nouvelle édition s'en aille donc porter en de nombreux
foyers calédoniens une meilleure connaissance des leurs et y maintenir
le sens de la tradition familiale. Merci, en achevant cette préface,
à tous ceux qui, de loin ou de près, consentirent à
m'aider. Bien des noms se pressent à ma mémoire. Écrémons
ces réminiscences. Citons le R.P. Jean-Yves Riocreux, curé
de la Cathédrale de Nouméa, Albert Etuvé, secrétaire
à l'Assemblée Territoriale à qui rien de ce qui concerne
le personnel politique de la Nouvelle-Calédonie n'est inconnu,
de même que Simone Drémon, secrétaire de la mairie
de Bourail n'ignore rien de ce qui a trait à sa région.
Merci à Bernard Brou, à Georges Pisier et à André
Legras, trois bons connaisseurs de l'histoire locale de la Grande Terre
d'aujourd'hui et coopérateurs efficaces ; au pasteur Raymond Leenhardt
généreux pourvoyeur de notices protestantes. Merci à
Mme Hélène Colombani qui a bien voulu me laisser ouverte,
à temps et contre temps, la porte de sa bibliothèque ; à
Max Shekleton ami aussi érudit que complaisant, aux rares moments
que lui laissent ses voyages... Et pour terminer cette liste, merci au
cher Père Gaston Barbault, aumonier de Ducos, toujours prêt
à se dévouer pour résoudre les trop nombreux problèmes
posés par la biographie de certaine familles et auquel je n'ai
jamais fait appel en vain. A tous, ce livre doit d'exister tel qu'il est.
Qu'ils trouvent ici le témoignage reconnaissant de ma sincère
gratitude. Patrick OREILLY
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