AVANT-PROPOS J'ai choisi d'intituler ce travail: Gens de Motlav, puisque telle
est l'expression que les populations des îles Banks ont coutume
d'utiliser pour distinguer le "soi" de l' "autre". En fait, ce travail
prend en considération un cadre géographique plus large,
l'archipel des îles Banks situé au nord du Vanuatu. Il est
plus explicitement consacré aux populations des îles de Ureparapara,
Motlav, Vanua-lava et Mota, qui constituent dans cette région de
la Mélanésie occidentale, un sous-ensemble culturel. Il
est probable que les conditions concrètes de la vie insulaire dans
ce petit archipel isolé du monde extérieur, n'imposaient
pas que soit inscrit dans la langue, en une formule plus élaborée,
le sentiment d'appartenir à une même réalité
ethnique. L'on aimerait tout aussi bien y reconnaître les effets
de cette éthique individualiste qui, faisant écran à
toute tentative de définition générique, donne aux
"société" des îles Banks, cette respiration qui est
leur tonalité propre. Peut-être aussi que cette interrogation
sociologique n'avait pas de sens dans une situation où les données
de la communication se sont toujours inscrites dans le contexte d'un isolement
géographique difficile à rompre, d'une faiblesse démographique
primordiale et d'une occupation de toute évidence ancienne. Les
descriptions et les analyses présentées dans ce livre porteront
sur un "ensemble de populations" occupant les îles voisines de Motlav,
Mota et Vanua-lava, représentatives des modes d'existence et de
pensée des hommes qui vivent au nord de l'archipel des îles
Banks. Bien que l'île de Motlav constitue la référence
centrale de cette étude, mais non le seul terrain d'enquête,
je me suis permis d'en élargir les limites au plan régional
tant est grande l'homogénéité culturelle qui manifeste
une évidente interdépendance des groupes humains. L'on peut
certes partager cet ensemble en plusieurs groupes linguistiques bien que
rien, par ailleurs, dans l'ethnographie locale ne justifie d'assimiler
un tel découpage à une différenciation tribale. La
similitude de structure est si étroite d'un groupe à l'autre
qu'il me parut souhaitable, en l'absence de tout recours possible à
une définition nominale, de prendre cette homogénéité
comme critère empirique de délimitation du terrain d'étude.
Il eût été, dans ces conditions, sans doute préférable
d'y faire référence dans l'intitulé pour ne pas risquer
de réintroduire subrepticement l'Île comme entité,
comme dimension territoriale pertinente, ce qu'elle n'est en aucune manière.
S'il nous est impossible de considérer le découpage géographique
en îles comme signifiant d'un clivage ethnique, il en est de même
pour les oppositions de langues ou de dialectes. Si l'on considère
les relations sociales et le jeu des différences et des similitudes
observées village par village, agglomération par agglomération,
il apparaît vite que dans cette région de la Mélanésie,
il y a souvent plus de distance entre des groupes humains occupant sur
une même Île des régions voisines, qu'entre groupes
demeurant en vis-à-vis sur des îles distinctes. A Vanua-lava
les gens de Qakea parlent la langue de Mota, alors que leurs voisins les
plus proches, les gens de Ravena, avec qui ils entretiennent de nombreuses
relations, parlent eux la langue de Motlav. J'ai ainsi choisi, par le
titre même, de souligner à l'évidence le point de
vue empreint de particularisme qui fut le mien du fait de mon appartenance,
en tant qu'observateur-participant, à la communauté des
hommes de Gnerenigmen, l'un des principaux villages de Motlav. Cependant
autant que faire se peut, et sous réserve d'omissions involontaires,
tous les faits invoqués seront systématiquement localisés
dans le cours même du texte, dès lors qu'ils présentent
un aspect spécifique. Si je me référerai tantôt
à l'une, tantôt à l'autre de ces îles, ce sera
avant tout en fonction de l'accessibilité, de la lisibilité
et de la qualité des matériaux à ma disposition.
Pour tout ce qui est commun et général à la région
considérée, j'ai choisi, pour des raisons de commodité,
d'utiliser de façon privilégiée, chaque fois que
cela était possible, la langue de Mota et plus précisément
la variante décrite par Codrington et Palmer. C'est en outre la
langue vernaculaire qui servit à la Melanesian Mission pour diffuser
son enseignement. Le Mota constitue pour les gens de l'archipel une langue
commune de référence notamment lorsqu'ils discourent sur
leur système social ou font part de leur représentation
du monde. J'ai adopté des règles simples de transcription
qu'il convient de présenter. Pour les termes et citations en Bislama,
j'ai de préférence suivi une transcription proche de celle
de Camden, adoptée par la mission presbytérienne dans sa
traduction de la bible et des évangiles, plutôt que de me
conformer à une habitude répandue, tout particulièrement
chez les francophones, qui veut que l'on rattache la transcription du
Bislama à l'orthographe de la langue anglaise. Pour ce qui concerne
les langues des Îles Banks, je me suis fondé sur les règles
de transcription élaborées par la mission et en usage dans
l'archipel. De ce fait, le code utilisé est plus phonologique que
proprement phonétique. Pour la langue de Mota, afin de faciliter
les confrontations avec les documents anciens, j'ai, d'une façon
générale, cité les termes tels qu'ils figurent au
dictionnaire, c'est-à-dire sous leur forme lexicale, sans l'accompagnement
du déterminatif et sans tenir compte de l'évolution phonétique
de la langue. J'ai adopté pour le Motlav, dont il n'existe pas
de lexique, l'attitude inverse, pour des raisons qui tiennent à
la complexité morphologique de cette langue. Tous les termes en
langue locale, sont arbitrairement affectés du genre masculin.
La première enquête de terrain a duré quatorze mois
environ, répartis sur deux années. Après un court
voyage d'étude dans la région nord du Vanuatu, je m'installai
à Motlav, au village de Gnerenigmen en juillet 1969, pour un premier
séjour de quatre mois. Les séjours suivants d'une durée
moyenne de deux à trois mois, se sont échelonnés
de 1970 à 1972. Je pus ainsi résider successivement à
Rah et à Valuwa, ainsi qu'à Lotawan et Tasmate sur l'Île
de Mota et Vatrata et Mosina sur l'île de Vanua-lava. Les enquêtes
sur Ureparapara furent brèves et je n'ai pu à cette époque
prévoir un long séjour sur cette île puisque je dus
avoir recours pour mes déplacements aux bateaux administratifs
et de commerce ; j'étais donc dépendant de leurs rotations.
L'essentiel de ce travail fut rédigé en 1974 lors de mon
retour en métropole pour un court séjour. La recherche était
loin d'être parvenue à son terme. Beaucoup de points restaient
pour moi obscurs et nombre de mes informations demandaient à être
revues, corrigées ou approfondies sur le terrain. L'ORSTOM ayant
reconduit mon affectation en Nouvelle-Calédonie, je décidai
alors de reprendre l'enquête de terrain avant de mettre un terme
à la rédaction. En 1975/1976, plusieurs missions furent
effectuées dans ce sens. Grâce à l'obligeance d'un
couple d'enseignants de mes amis, je pus utiliser pour mes déplacements
la fragile embarcation qu'ils possédaient, ce qui me permit de
couvrir en totalité la zone étudiée et de séjourner
dans chaque village, y compris dans le sud des îles Banks. L'abondance
des données complémentaires que j'ai pu ainsi recueillir
aurait à elle seule justifié une nouvelle rédaction.
Il m'a paru plus sage d'y renoncer car si la moisson était riche,
elle ne faisait que confirmer les orientations esquissées dès
1974. Je me suis cependant autorisé à récrire le
texte original, sur des points que je juge essentiels. C'est ainsi que
le chapitre sur les structures sociales des îles du nord a été
remanié de fond en comble alors que ceux consacrés aux structures
politiques et au pouvoir sont restés en état. Souhaitons
que le décalage dans le temps ne soit pas trop perceptible et que
les quelques apports d'une réflexion enrichie par plusieurs mois
de terrain ne viennent pas rompre l'unité que j'ai voulu donner
à l'ensemble. Cette étude fut menée dans le cadre
de mes activités à l'Office de la Recherche Scientifique
et Technique Outre-Mer sous son autorité et grâce à
son financement. Affecté comme sociologue au Centre ORSTOM de Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, je me voyais confier un programme de recherches
sur les îles Banks portant en priorité sur l'économie
traditionnelle de ces sociétés et sur l'étude des
problèmes divers que posent leur mode d'insertion dans l'économie
monétaire et marchande qui les environne et les domine. L'analyse
de la vision du monde et de la conception des rapports sociaux à
laquelle se limite cet ouvrage, ne rend compte que d'une part des objectifs
que s'était fixée cette recherche qui fut menée dans
les perspectives d'une anthropologie économique qui se voulait
plus une critique de l'anthropologie à partir de la question économique,
qu'une anthropologie de l'économique. Si sur un plan général
et théorique, cette recherche peut se concevoir comme l'esquisse
d'une contribution particulière à la construction d'une
théorie de la pratique sociale, sur un plan plus spécifique,
celui de sa réalisation concrète, j'ai surtout visé
à obtenir une description circonstanciée, organisée
dans la perspective d'une problématique plus générale,
celle des rapports entre modes de production, formes d'organisation sociale
et idéologie dans les sociétés océaniennes
traditionnelles. Gens de Motlav se présentera cependant
sous les apparences d'une monographie centrée sur des problèmes
de structure sociale. Il me fallait rappeler cet arrière-plan de
mes préoccupations, ne serait-ce que pour justifier a contrario
que le champ propre à l'économie ne soit ici abordé
que de façon cursive. Je me réserve d'ailleurs d'en traiter
dans un travail ultérieur que je consacrerai à l'économie
politique des sociétés mélanésiennes du nord
du Vanuatu, puisque c'est à cette question que j'ai consacré
la majeure partie de mes investigations sur le terrain. Si mes obligations
professionnelles m'imposèrent quelques contraintes, notamment celles
dues à des allers-retours perpétuels entre la Nouvelle-Calédonie
et le Vanuatu et à la nécessité d'assumer une certaine
dispersion pour répondre à la demande locale d'opérations
de recherches circonstanciées et limitées dans le temps,
j'ai pu cependant bénéficier d'une liberté suffisante
pour choisir les dates de mes missions de façon à couvrir
l'ensemble du cycle annuel. Hormis pendant une courte période où
mon épouse, ethnologue de formation, prit une part active à
l'étude des faits de parenté, je n'ai jamais utilisé
d'intermédiaires entre les gens des Banks et moi. Exception faite
pour les références aux documents publiés et d'archives,
toutes les observations dont je puis faire état ont été
recueillies sur place et personnellement. Il me faut mentionner que les
gens de Motlav et des îles Banks n'auraient guère admis qu'il
en soit autrement. Leur attitude à mon égard, soupçonneuse
dans un premier temps ne fut, par la suite, jamais départie de
cordialité. Dans l'ensemble, mes informateurs furent plutôt
favorables à une bonne réalisation de mon travail pour autant
qu'il n'interfère pas avec les intérêts du moment
et la liberté de chacun. Même s'ils craignaient par moment
que mon séjour parmi eux ne soit que le préambule à
des transformations qui leur seraient imposées de l'extérieur,
la compréhension et la générosité des man
bankis, me valurent bien des fois de bénéficier de leur
collaboration spontanée. Pour ma part, je me suis toujours gardé
de faire intervenir dans mes rapports avec les villageois l'assistance
d'une autorité officielle étrangère à l'archipel,
puisque telle était la règle du jeu acceptée d'un
commun accord. Si je m'en remis aux décisions locales et à
la négociation directe, ce fut d'ailleurs sans chercher à
masquer le caractère officiel de mes activités et les raisons
de ma présence. Je me suis rendu compte ultérieurement que
c'était une autre condition sine qua non pour faire accepter ma
présence. Durant mes séjours j'ai toujours vécu parmi
la population mélanésienne, résidant dans l'une ou
l'autre case du village, seul ou au sein d'une famille, selon les disponibilités
et les nécessités du moment, partageant, outre la nourriture
du jour, les aléas de la vie quotidienne. Si les gens de Motlav
ont eu la gentillesse de faire semblant de me considérer pour un
temps comme l'un des leurs, je le dois surtout à l'hospitalité
et à l'affection que m'ont témoignées Mika et Motsin
en me traitant comme leur fils. Une grande part de l'enquête fut
conduite en Bislama dont j'ai vite acquis la pratique courante. Ma connaissance
progressive des langues de Motlav et de Mota resta toujours trop limitée
pour m'en permettre l'usage hors du contexte de la vie quotidienne, mais
fut suffisante pour réduire les imprécisions inhérentes
à l'usage du Bislama, au point que l'on puisse dire aujourd'hui
que je parlais en Motlav, ce qui n'est pas exact. Les limites exactes
de cet écrit et la perspective selon laquelle fut conduite la rédaction
sont soulignées par le sous-titre. Parti de la vision que les gens
des Banks se donnent du monde et de son organisation conceptuelle et fonctionnelle,
je me suis efforcé de pressentir derrière la conception
qu'ils proposent de leur réalité sociale, derrière
la forme normative de leurs institutions, derrière les valeurs
qui orientent les comportements sociaux, non seulement les grands schèmes
d'organisation, les "organizational ideas", mais le sens qu'il convient
de donner à cette coupure qui s'introduit nécessairement
là où la pratique des hommes se trouve contredire, pour
partie, le discours qui l'oriente et qui la justifie. L'étude de
la morphologie sociale, du cadre institutionnel, des normes et des structures
s'éclaire d'une interrogation sur les valeurs, le système
de connaissance et l'idéologie. Nous partirons de l'environnement
écologique pour dégager les conceptions que les gens des
Banks proposent de l'univers, de son organisation interne et de sa genèse.
Cette vision du monde attribue une place et une fonction définie
aux êtres et aux choses. Les relations entre l'homme et son environnement
se voient précisées lorsque l'on examine les façons
d'aménager l'espace et le temps, et le mode de production qui les
conditionne. Compte tenu du mode de production dominant et de la conception
des rapports entre l'homme, la société et le monde naturel,
quelle est la forme prise par l'organisation sociale, quels principes
en expriment la cohérence souhaitée, où se localisent
les tensions et quelles en sont les contradictions, telles sont quelques-unes
des questions auxquelles nous essayerons de proposer une réponse.
L'étude de l'organisation sociale laisse en suspens l'interrogation
sur la cohésion apparente de la société, celle des
groupes qui la constituent. Nous tenterons d'y faire face en posant la
question du pouvoir politique et du contrôle social dans ce type
de formation économique et sociale faiblement structurée
et qui ne fait pas référence à une organisation segmentaire
intégrée en clans et lignages. L'unité des groupes
locaux, conceptualisée dans le langage de la parenté repose
sur une définition du groupe local comme communauté politique.
La stricte hiérarchie des statuts individuels, instituée
dans la hiérarchie des grades du suqe, rend effective cette intégration,
en se référant à une compétition codifiée
ouverte en principe à tous. Nous verrons comment et en quoi le
pouvoir politique dépend de ces statuts sociaux qui ne sont pas
transmis mais acquis. La comparaison avec les sociétés dites
à "bigman", fondées sur le " leadership compétitif
des individus", permettra de préciser les mécanismes qui
opèrent au plan de l'organisation sociale et de l'économie.
TABLE DES MATIERES CHAPITRE PREMIER: UNE ÉCOLOGIE
INSULAIRE
- PROPOS SUR LES ILES BANKS
- LE MILIEU NATUREL
- Formation, relief et nature
des sols
- Activités volcaniques
et séismiques
- Le climat
- La végétation
- La faune
- Des mammifères
- Des oiseaux
- Des reptiles
- LES HOMMES DANS LEUR ÉCOLOGIE
- L'Île de Ureparapara
- Formation
- Peuplement
- Population
- La formation atollienne de
Rowa
- Formation
- Peuplement
- Population
- L'Île de Vanua-lava
- Formation
- Peuplement
- Population
- L'Île de Mota
- Formation
- Peuplement
- Population
- L'Île de Motlav
- Formation
- Peuplement
- Population
- Les flots de Ravena et Qakea
- SIMILITUDE ET DIVERSITÉ
DES ÉCOSYSTÈMES INSULAIRES
- Les écosystèmes
du littoral et les terroirs côtiers
- Configuration écologique
- Complexe agricole
- Économie
- Les écosystèmes
d'altitude et les terroirs de montagne
- Configuration écologique
- Complexe agricole
- Économie
- L'occupation des îlots
coralliens
- Configuration écologique
- Complexe agricole
- Économie
- NOTE A PROPOS DE L'HISTOIRE LOCALE
CHAPITRE 2: LA CONSTRUCTION DE L'UNIVERS
- LA CONCEPTION DU MONDE
- Topologie du marama,l'univers
des vivants
- Le panoi, monde invisible des
morts-ancêtres
- Le rono, pays des vui
- LE DISCOURS DES MYTHES
- De l'origine du marama
- De l'origine des humains
- De l'origine de la mort
- De l'origine des règles
sociales
- Au sujet de la parenté
- Au sujet de la règle
matrimoniale
- Au sujet de la danse appelée
nemej
- De l'origine du peuplement
de l'île de Motlav
- Le peuplement de l'île
de Motlav
- Origine des gens de Maligo
sur l'Île de Mota
- Origine de la lignée
nemel
- De l'origine des plantes cultivées
- Les clones d'ignames de Mota
- La découverte du cocotier
- A propos des qauro
- LES HOMMES, LES ESPRITS, LES
ANCÊTRES
- Des vivants et des morts
- Le chemin des morts
- Manger la mort, la chaîne
des rites funéraires
- La manipulation du surnaturel
- Les rites d'abondance
- Les rites de pouvoir
CHAPITRE 3: LA MAITRISE DE LA NATURE
- L'ORGANISATION CONCEPTUELLE DE
L'ESPACE ET DU TEMPS
- La domestication de l'espace
insulaire
- La pleine mer
- Le platier récifal
et la zone côtière
- La forêt naturelle
: le ???mot???
- L'espace agricole
- L'espace villageois
- L'espace domestique
- La gestion du temps
- Le jour et sa durée
- Le cycle des lunaisons
- Les saisons et les années
- Le calendrier écologique
- LE MODE DOMESTIQUE DE PRODUCTION
- L'organisation sociale de l'économie
- Les procès de production
- L'horticulture
- La collecte
- La chasse
- La pêche
- L'élevage
- L'artisanat à usage
domestique
- La fabrication des outils
et des armes
- L'artisanat à usage
cérémoniel
- Les services
CHAPITRE 4: L'INTERPRÉTATION
DUALISTE DES RAPPORTS SOCIAUX
- L'ORGANISATION SOCIALE DES ILES
DU NORD
- L'ORGANISATION RÉSIDENTIELLE
ET TERRITORIALE
- L'ORGANISATION SOCIALE DES GROUPES
LOCAUX
- LE PROCESSUS DE FORMATION DES
GROUPES SOCIAUX EN FONCTION DE LA PARENTÉ
- LE DUALISME MATRIMONIAL ET LA
THÉORIE SOCIALE DU NEVEP
- LA NOMENCLATURE DE PARENTÉ
- Les termes et leurs connotations
- termes de référence/termes
d'adresse
- les attitudes entre parents
- de l'usage de quelques termes
- L'organisation de la terminologie
- UN EXEMPLE DE COMMUNAUTÉ,
LE VILLAGE DE LOTAWAN
- L'ALLIANCE DE MARIAGE
- La cérémonie
de mariage
- Les formes de l'union conjugale
et les règles du mariage
- La régulation matrimoniale
et la circulation des épouses
- le mariage d'endogamie locale
- l'alliance de mariage entre
deux groupes locaux
- l'alliance de mariage entre
trois groupes locaux
- LA RÉGULATION MATRIMONIALE
DANS L'ILE DE MOTA
- La statistique matrimoniale
- Les échanges matrimoniaux
entre villages
- La réciprocité
des alliances, matrimoniales
- LES MARIAGES INTER-INSULAIRES
- Vanua-Lava
- Motlav
- Mota
- Ureparapara
- Bilan des échanges inter-insulaires
CHAPITRE 5: LA VALORISATION DES RAPPORTS
DE PARENTÉ
- LOCALITÉ ET PARENTÉ
A MOTLAV
- LA COMMUNAUTÉ RÉSIDENTIELLE
DE GNERENIGMEN
- FORME EMPIRIQUE DE LA STRUCTURE
SOCIALE DE GNERENIGMEN
- L'intégration sociale
des maisonnées
- L'endogamie de localité
- Le dualisme matrimonial
- Rapport avec les communautés
étrangères
- L'ALLIANCE DE MARIAGE ENTRE LES
COMMUNAUTÉS VILLAGEOISES
CHAPITRE 6: L'INFLEXION LIGNAGÈRE
DANS LES STRUCTURES SOCIALES
- UN PROBLÈME D'ORGANISATION
SOCIALE
- LES COMMUNAUTÉS VILLAGEOISES
DE VANUA-LAVA
- Le village de Vatrata
- Le village de Levetiboso
- Le village de Wasaga
- Le village de Mosina
- Le village de Kerepeta
- Le village de Qanlap
- LE SYSTÈME DE VENIE ET
L'INFLEXION LIGNAGÈRE DE LA STRUCTURE SOCIALE
- Les venien de Vanua-Lava
- L'équivalent des venien
dans les systèmes sociaux de Mota et Motlav
- L'ALLIANCE DE MARIAGE A VANUA-LAVA
- Les données de la statistique
matrimoniale
- l'alliance de mariage entre
venien
CHAPITRE 7: : RANG, HIÉRARCHIE
ET STRATIFICATION SOCIALE
- COMPÉTITION ET HIÉRARCHIE
- LE CANEVAS INSTITUTIONNEL DE
L'IDÉE DE HIÉRARCHIE
- Le suqe du village
- salagoro : le suqe de la brousse
- Les festivités du kolekole
- LA HIÉRARCHIE DES GRADES
DU SUQE
- Le schéma cérémoniel
- 1ère séquence:
la démarche prospective du wusulie
- 2ème séquence:
l'annonce du jour de la prise de grade
- 3ème séquence:
la préparation de l'initié et du champ cérémoniel
- 4ème séquence:
la préparation de la nourriture
- 5ème séquence:
l'initié "mange le feu"
- 6ème séquence:
le paiement du grade
- 7ème séquence:
la distribution de nourriture
- 8ème séquence:
la réclusion de l'initié
- 9ème séquence:
kolekole et rites annexes
- Les rituels de prise de grade
- Le grade de nepjig
- Le grade de naqaterep
- Le grade de neptagtag
- Le paiement du wujau
- Le grade de nulurep
- Le grade de natmusijeg
- Le grade de natwusuq
- Le grade de natwusuqlap
- Le grade de nakiebo
- Le grade de nemel
- Le haut de la hiérarchie
- L'ÉCONOMIE POLITIQUE DES
PRISES DE GRADES
CHAPITRE 8: AUTORITÉ, POUVOIR
ET CONTROLE SOCIAL
- L'AUTORITÉ LÉGITIME
- PORTRAIT D'UN TAVUSMELE
- Les attributs de la réussite
- Les discours de prise de grade
(11 exemples de discours)
- Devenir un tavusmele
- LES CHEMINS DU POUVOIR
- Le contrôle du groupe
local
- La renommée et le prestige
- La tentation de la chefferie
- PERSPECTIVE POUR UNE ANALYSE
COMPARATIVE
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