Conférence du jeudi 27 septembre 2012 de Christian Coiffier

« Un ambassadeur de l’art ni-vanuatu au musée du Louvre »

Une conférence de Christian Coiffier, anthropologue, musée du quai Branly / musée de l’Homme, Paris

Résumé : Une sculpture anthropomorphe en bois peinte en bleu fait depuis plusieurs années l’admiration des visiteurs du musée du Louvre. Voici plus d’un siècle, elle se dressait dans un petit hameau de l’île de Malo au Vanuatu où elle était honorée et vénérée. Les vicissitudes de l’histoire coloniale et la compétition entre les missionnaires ont changé radicalement la destinée de cette sculpture. Ses origines demeurèrent longtemps ignorées après son transport en France en 1935 par l’intermédiaire des membres de l’expédition de La Korrigane. Les descendants des populations qui l’avaient respectée et adulée ne l’avaient pas oubliée, ainsi que Kirk Huffman et moi-même l’avons constaté lors d’un récent séjour dans l’île de Malo en juin 2008.

 Le jeudi 27 septembre 2012 de 18h à 20h

 Salle de cinéma du musée du quai Branly

 


Conférence du jeudi 22 novembre 2012 de Maïa Ponsonnet

 « Les langues australiennes : langues menacées, langues émergentes »

 Une conférence de Maïa Ponsonnet, CREDO/Australian National University

Les spécialistes estiment à 250 le nombre de langues parlées en Australie au 18e siècle. Aujourd’hui, seule une vingtaine de ces langues présentent un état de santé relatif. Mais certaines populations autochtones ont développé des langues nouvelles : le kriol notamment, créole du centre nord de l’Australie, comptant au moins 20 000 locuteurs.

Cette conférence discutera le statut idéologique du kriol, souvent traîté par ses locuteurs comme un marqueur identitaire. Nous verrons par ailleurs comment le kriol perpétue certaines caractéristiques propres aux langues locales plus anciennes.

 Le jeudi 22 novembre 2012 de 18h à 20h

Salle de cinéma du musée du quai Branly

 


Conférence du jeudi 10 janvier 2013 de René Zimmer

« Le clan Kauage de l’Holiday Inn, ou les délices du trottoir »

  par René ZIMMER, Université de la Nouvelle-Calédonie

Résumé : Epinglées au grillage en face de l’Holiday Inn de Port Moresby, quelques dizaines de toiles peintes de couleurs vives flottent au vent. Celles-ci sont l’œuvre d’une étonnante fratrie chimbu honorant la mémoire de Mathias Kauage, l’un des Pères fondateurs de la peinture contemporaine papoue, et témoignant des émois de tout un peuple saisi dans le tourbillon du temps.

 jeudi 10 janvier 2013, de 18h à 20h, Atelier 1 du musée du quai Branly

 


Conférence du jeudi 21 mars 2013 de Sandhya Pathel

 « Comptes-rendus des Rencontres James Cook et Joseph Banks dans le Pacifique 1768-1771 »

 Une conférence de Sandhya Pathel, maître de conférences à l’université Blaise Pascal (Etudes Anglophones), Clermont-Ferrand

 Résumé : Dans la seconde moitié du 18ème siècle, les Britanniques ont lancé une formidable campagne d’exploration maritime dans les Mers du Sud, en ayant comme objectifs la découverte des mers et la maîtrise des terres. L’étude des comptes-rendus écrits des contacts entre Britanniques et océaniens met en évidence une hésitation, du moins initiale, qui remet en cause la vision manichéenne des rapports culturels. Cette analyse des écrits dans leurs diverses formes (journaux de quart, journaux de bord) tente de déceler cette hésitation pouvant être décrite comme une propension « anti-impériale » dans la représentation de ces contacts culturels.

 Le jeudi 21 mars 2013 de 18h à 20h

Atelier 1 du musée du quai Branly

 


Conférence du 16 mai 2013 de Mélica Ouennoughi.

 « Le système coutumier algérien dans les territoires d’Outremers (19e-21e siècles). Repères anthropologiques des origines aux déplacements. Quelles trajectoires, émergences et implications dans le destin commun de Nouvelle-Calédonie. »

 Une conférence de Mélica Ouennoughi, enseignant-chercheur à l’Université Paris VIII

 Résumé : La diaspora algérienne est très active dans sa contribution au destin commun de Nouvelle-Calédonie, auquel elle intègre une mémoire coutumière qui lui fait reconnaître d’anciens engagements historiques. Aujourd’hui, la mémoire interpelle notamment celle dont les enfants des premières et secondes générations ont réussi à maintenir « Les vieux dictons et vieilles traditions de leurs pères » dans le Déracinement de P. Bourdieu et A. Sayad. À travers nos enquêtes menées entre 1999-2004, on observe que les Calédoniens d’origine algérienne ont généré très tôt des legs culturels autour d’un système coutumier reproduit en Océanie, faisant naître des systèmes symboliques forts, leur permettant de se situer dans la société d’accueil mais pas seulement ; de nos compléments d’enquêtes entre 2007-2009 à ce jour, il en ressort que le fait culturel génère des revendications identitaires dans des engagements sociaux (le syndicalisme), des expositions itinérantes conduites entre l’Océanie, la Métropole et le pays d’origine (Algérie, Maghreb). De tels engagements sont-ils le reflet d’ « un fond solidaire en déplacement » ? Bien que fortement impliquées dans le devenir du destin commun de Nouvelle-Calédonie, les nouvelles orientations sont soumises à des transformations fragilisant l’ancienne assemblée tajmaât.

 Le jeudi 16 mai de 18h à 21h

Atelier 1 du musée du quai Branly